19 juillet 2006
Le Rêve de l'Orque
Ce rêve commence et je suis entre terre et ciel.
Mais ce n’est pas le ciel de l’atmosphère, c’est un ciel qui ondule et où la
lumière danse. C’est la surface de l’eau vue de l’océan. Je nage comme je vole
et sur mon corps parfaitement adapté, l’eau glisse amicalement, je suis dans
mon élément. Je me cabre, tourne sur moi-même, je suis une orque ! Une
jolie orque noire et blanche et je suis contente de danser entre les rayons du
soleil qui pénètre l’eau et qui semble être un voile de particules lumineuses
en suspension.
Alors que je me promène joyeusement, j’aperçois une grande forme
dans le fond de l’océan. Je descends voir et oh ! surprise ! C’est
une station sous-marine avec des humains dedans ! Le bâtiment est vaste et a la forme d’un pot de nivéa soft ( excusez-moi la comparaison, mais c’est la
première chose qui m’est venue à l’esprit ). Je m’approche des hublots, il y
des enfants de l’autre côté, ils me regardent et me font des gestes amicaux, je
fais un looping pour les divertir, ils m’admirent et m’en redemandent…
Soudain, j’entends les sirènes de
la station qui se déclenchent et le bruit des mitraillettes ne tarde pas
derrière elles. Les enfants s’affolent et se mettent à courir dans les
couloirs. J’aimerai les aider, mais je ne peux rien faire, une paroi en métal
me sépare d’eux. Je suis dans mon rêve alors je peux les voir se faire abattre
dans les couloirs par des types en armure de militaires grises. Je tourne
autour de la station angoissée, et soudain, je vois des gens dans l’eau, je
comprends qu’en désespoir de cause, pour fuir à leurs assaillants, ces gens se
sont accrochés à l’espoir fou de rejoindre la surface à la nage.
Je vais vers eux, ils
s’accrochent à mon dos et je nage le plus vite possible vers la surface, je
sais qu’ils ne tiendront pas plus de deux minutes pour les plus robustes
d’entre eux… C’est alors que je me fais percuter par quelque chose, les gens
qui s’étaient accrochés à mon dos ont été projetés dans tous les sens, je ne
sais plus où donner de la tête car je veux tous les sauver, je ne me préoccupe
même pas de savoir ce qui m’a cogné. Alors que je vais vers un groupe d’enfants
qui me font des signes leurs visages tétanisés, je reçois un autre choc, je me
retourne, c’est un grand dauphin et il me défie. Je n’ai pas le temps de jouer
avec lui, je retourne vers les gosses qui commencent à manquer d’air, il me
rentre dedans, me mord la nageoire dorsale, je n’ai plus le choix, je dois me
battre avec lui. Je me bats. Quand je l’ai enfin repoussé, je suis blessés, je
cherche les enfants et les autres personnes du regard, mais ils ont coulé dans
la noirceur de l’abysse, les bras tendus vers la surface, tendus vers moi.
Je pleure. Je suis une orque,
mais je sais que je pleure. Quand j’ouvre les yeux, je suis toujours une orque
et je me retrouve étendue sur une grande bâche dans mon jardin. Mes deux sœurs
sont en train de m’arroser avec le tuyau d’arrosage pendant que d’autres
personnes soignent ma nageoire dorsale et mes autres blessures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire