mardi 12 mars 2013

LE DÉSERT

  Le 12 janvier 2005

 

Le Désert


Il existe un monde étincelant, extrême et d’une grande beauté. Un monde réconfortant, remplit de sentiment, d’amertume et d’allégresse. Il n’y existe pas une seule seconde de répit, les événements se succèdent sans pause, les années semblent s’y écouler comme des secondes. C’est un monde plein, immense, riche de toutes les passions des vivants. Je voudrais y rester, hors de ma tête c’est le Désert.

C’est le Désert, je n’évoque aucun intérêt aux gens qui m’entourent. Ils me ressentent comme une coquille vide, ma Réalité, c’est l’ennui, l’inutilité, la solitude. Je ne suis pas assez matérialiste, je ne sais pas compter et je meurs d’ennui si on me colle derrière un bureau à remplir des cases. Je ne sais qu’imaginer. J’ai essayé d’être superficiel et j’ai eu l’impression de me dessécher comme une méduse au soleil. Je reste dans mon monde, là où il fait bon. Au-delà, c’est le Désert. 
Je souhaiterais retourner dans mon Univers, mais le Vide de ma Réalité aspire ma créativité. Ma Réalité est un trou noir. Je perds mes couleurs. 
Je suis dans ma chambre, et c’est le Vide complet autour de moi. Je n’ai personne à qui parler. En dehors de ma chambre, il y a des gens qui vivent leur vie et moi, je ne suis qu’une mince partie de leur Réalité. Je ne suis là que parce que je m’occupe de tâches ménagères, comme la vaisselle, le balai, étendre le linge et le ramasser. Les fois où j’essaie d’exister pour eux sont des expériences déprimantes et vaines : il semble que je n’ai pas grand-chose à apporter à qui que ce soi. Tant que je suis dans la Réalité, je suis dans le Désert. Alors je dois m’enfuir, je retourne d’où je viens, et ma pensée se réanime. 
J’ai 20 ans et je suis déjà fatigué de vivre. Je m’ennuie ferme dans la Réalité où le centième de tout ce dont j’ai toujours rêvé ne m’arrivera jamais. Je ne sais que rêver et les gens de la Réalité sont tous sexistes, pragmatiques et terre-à-terre. 
Objectivement, je suis obligé d’enterrer mes rêves. Et voilà, la pire des choses qui pouvait m’arriver : je vais mener une vie que je n’ai jamais voulu avoir. Travailler pour un connard de patron qui ne m’accordera jamais une promotion puisque je refuserai toujours de baiser avec lui. Mon Univers s’écroulera puisque les trois quarts de mon temps libre sera accaparé par la gestion d’un salaire à peine suffisant pour que je puisse offrir un noël convenable à ma future tribu, si je réussis à en avoir une un jour… Bref, voilà une vie qui promet d’être emmerdante à souhait. J’espère juste que je saurai ne pas basculer dans la psychopathologie, genre boarderline, schizophrénie ou un autre délire de ce style…Avant je ne comprenais pas pourquoi la majorité des gens considéraient les artistes comme des personnes allumées et cinglées. Maintenant je sais pourquoi…Je ne compte plus le nombre de fois où je me garde de dire ce que je pense. J’en ai marre de m’entendre dire que je suis bizarre, d’être contre dit sans cesse puisque pas crédible avec ma tête. 
Je suis éploré de voir qui sont les artistes de notre époque… Ceux que je vois à la télé… Il n’y a dans cet art commercial pas la moindre once de rêverie, de symbolisme ou de poésie pure et simple. Ça put la corruption et le fameux casting où celle qui suce est la grande gagnante… Quelle Réalité merdique ! Ou plutôt, c’est moi qui suis nul, si j’étais plus pute, depuis longtemps je serai arrivé à mes fins, si j’avais accepté de faire la pute j’aurais pu, j’en suis sûr.  
« I HATE ALL THIS BORING SHIT I CAN’T STAND THIS FUCK ! FUCK ! FUCK ! I CAN’T STAND THIS ! THAT’S WHY I SAY I FUCK YOU ALL ! »
Korn

2 commentaires:

  1. "J’ai essayé d’être superficiel et j’ai eu l’impression de me dessécher comme une méduse au soleil. Je reste dans mon monde, là où il fait bon. Au-delà, c’est le Désert.
    Je souhaiterais retourner dans mon Univers, mais le Vide de ma Réalité aspire ma créativité."

    Une impression que je connais depuis environ 9 mois. Je dépérit dans leur monde "pragmatique" et "terre a terre". je me dois de me calquer sur eux pour survivre, faire du chiffre, être dynamique et AIMER n'être qu'une façade. une vitrine qui donnerai envie au client de fourrer sa langue dans mon cul ! Je dois convaincre, mentir et donner envie. Être faux, me mentir, m'oublier !! séparer les deux monde est devenu impossible. le faux de la "réalité" remplit le vrai de l'imagination. Elle s'éteint, rongé par les angoisses.
    POURQUOI? Pourquoi le monde veut-il qu'on se déshabille ? Nous pomper, nous usé, nous jeter en balançant trois billets pour survivre en fin de parcours. Et ces promesses qu'on nous faisait?...
    le rêve perd sa place sur la nécessité de survivre et de faire survivre son salaire. Donc, quand vient le temps des loisirs, de profiter... Il n'y a plus d'envie, seulement du vide et de l'ennui.

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  2. Du Vide et de l'ennui... ça résume tout. La vie c'est juste ça? Bosser pour avoir du fric et le dépenser après? Ben oui, c'est juste ça. Alors il faut que je trouve à aimer pour m'y maintenir, car si ce n'est que ça elle m'ennuie et ne m'intéresse pas. ^^

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